Auteur : Robin Hobb
Titre du premier tome : La Déchirure
Synopsis :
Jamère vit dans une culture gouvernée par un code social rigide. Mais à l'âge de quinze ans, il est confié par son père à un étranfge guerrier nomade qui, à l'aide de drogues et d'une expérience de transe chamanique, le propulse dans un autre monde. Il y rencontre une mystérieuse magicienne, sorte de femme arbre, qui s'empare de son esprit et le dresse contre la civilisation dont il est issu. Dès lors, Jamère est déchiré entre ces deux cultures.
Critique :
J'ai commencé ce tome avec quelques appréhensions, ayant été captivé par les précédents cycles de l'auteur, j'avais peur qu'il ne soit pas aussi bon. Il n'en est rien. Ce nouveau cycle est là hauteur de ses plus célèbres. On retrouve une narration à la première personne que l'auteur semble affectionnée(?) Certains traitsde caractères et certaines actions rappelleront sans doute aux plus passionées notre cher Fitz mais ces passages sont très rares et nous font venir aux lèvres un léger sourire^^
La civilisation créée ressemble beaucoup (pour moi) à ce qu'aurait pu être la haute aristocratie espagnole, avec ce code très stricte, et les noms à consonnance hispaniques tel que "cavalla". L'enfance de Jamère se suit avec délices tout au long de ses pages et les quelques jours qu'il passe au près de Dewara (ce qui occupe un bon tiers du livre) passe comme une fusée tellement cela est captivant. Les descriptions, que je redoute d'habitude, semblent couler d'elles-même, grâce à elles, on peut réellement s'imaginer le lieu de vie de Jamère.
Quant à son apprentissage dans l'école de la cavalla, elle rappelle tous les clichés du pensionnat mais ce n'est pas pour déplaire (en tous cas, pas moi
)
La magie... chose étrange, Robin Hobb a choisi de passer par les drogues. La magie n'est pas quelque chose qui élit les personnes dignes de la maîtriser, non elle est un lei ou tout le monde peut entrer grâce aux drogues. Est-ce pour autant un défaut? je ne pense pas, à mon avis, cela donne une nouvelle image de la magie peut être un côté menacant, effrayant car les drogues ne sont pas positives. En cela, Robin Hobb change peu. Dans les cycles que j'ai lu d'elle, à chaque fois, la magie était du côté du bien certe mais l'Art pouvais tuer, le Vif était crain...On retrouve ici l'idée d'une magie néfaste et non bienfaitrice comme dans la plupart des romans.
Pour finir, je dirais donc que ce premier tome est très bien, très agréable à lire. Robin Hobb va à nouveau nous entraîner dans un univers enchanteur aux côtés de Jamère
Note : 8/10